Pierre Vergnaud, Photographe à Mayotte
et à l'international
D’aussi loin qu’il se souvienne, Pierre Vergnaud s’est toujours senti attiré par ces créatures mystérieuses et si diffamées que sont les serpents.
Son enfance était rythmée par l’arrivée du printemps: les premiers anoures qui regagnaient les mares en cacophonies tonitruantes, les tritons parés de leurs plus beaux atours, les serpents en discrète thermorégulation sur les murettes moussues et les lézards aux couleurs éclatantes occupaient déjà tous ses moments libres.
A 15 ans, sa famille lui offre son premier appareil photo réflexe, un Olympus OMD accompagné d’un 90 macro Tamron, une référence à l’époque de l’argentique. Il tombe immédiatement amoureux de la photographie et se détermine comme naturaliste-photographe, une définition qu’il revendique toujours aujourd’hui.
Épaulé par son professeur de biologie, il donne des conférences sur les reptiles et amphibiens de France dans des établissements scolaires, projetant les diapositives de ses observations, dans le but de réhabiliter ces espèces mal aimées et sensibiliser les jeunes de son âge à la protection de l’environnement.
A 17 ans, Pierre Vergnaud remporte une bourse de voyage ZELIDJA pour partir à Saül, un petit village isolé de tout, au coeur du Massif des Guyanes, photographier les reptiles et les amphibiens. Malheureusement, le projet ne se réalisera pas en raison de problèmes de santé.
Son premier voyage lointain, il le réalise au Costa Rica où il part deux mois. Une expérience déterminante qui confirmera une passion immense pour le milieu tropical. C’est le premier d’une longue série à travers l’Amérique du sud, l’Afrique de l’ouest, l’Afrique Australe et le Proche Orient.
Il entre à l’université de biologie marine de La Rochelle mais très vite le terrain lui manque et il décide de tout quitter pour s’installer en Guyane Française.
Il y passe dix années à arpenter la forêt tropicale et photographier la faune. C'est également l'occasion de découvrir le pays voisin, le Brésil, et notamment la région du Pantanal reconnue comme l'un des plus grands sanctuaires de la vie sauvage.
Pierre et l'Afrique
Pierre Vergnaud s’installe par la suite en Côte d’Ivoire où il exerce comme infirmier humanitaire pendant trois années au coeur de l’un des quartiers les plus précaires de la périphérie d’Abidjan, auprès de patients atteints du VIH/SIDA.
Ce sont trois années « choc », dans l’intimité des malades, la confrontation à la misère, la maladie, la mort mais aussi, et surtout, la force de caractère et l’espoir au quotidien.
Son appareil photo l’accompagne toujours et il immortalise la rage de vivre et le courage de ces hommes , ces femmes et ces enfants jusque dans leurs derniers instants. Ce long travail photographique, à la fois pudique et sans concession, se soldera par l’exposition « Restore Hope ».
L’Afrique devient son territoire de prédilection pendant plusieurs années. Il part à sa découverte et développe ses capacités professionnelles en photographie animalière.
Il parcourt les grands parcs d’Afrique du Sud, du Botswana, de Namibie, du Kenya ou encore le nord du Bénin et participe également à plusieurs expéditions photographiques.
Parallèlement à son activité d’infirmier humanitaire, Pierre Vergnaud s’installe comme photographe professionnel.
Toujours en quête de nouveaux défis, il s’équipe d’un studio mobile qui lui permet une grande flexibilité et réalise des clichés qu’il aime décalés et originaux tout en correspondant parfaitement aux attentes de ses clients: c’est un succès!
Finalement, Pierre Vergnaud quitte Abidjan en août 2017 pour s’installer à Mayotte et partir à la conquête d’une nouvelle spécialité photographique, la photo sous-marine.
ILS LUI FONT CONFIANCE ...